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Françoise Quencez

Françoise Quencez

Auteur et conseillère en Fleurs de Bach Formations- approfondissement en Fleurs de Bach. Les enfants : soutenir leur évolution émotionnelle Mieux vivre sa vie quand on est différent avec les Fleurs de Bach Spécialiste de l'accompagnement émotionnel des personnes atypiques, HP, hypersensibles, TSA, TDAH, DYS


Qu’est ce qui « cloche » à l’école pour les enfants surdoués ? (2/3)

Publié par Françoise Quencez sur 5 Novembre 2016, 16:14pm

Catégories : #Les enfants

 

Nous sommes dans une école comme il y en a tant. C’est une école élémentaire et il y a cinq classes. Cela pourrait se traduire, comme l’évidence le suggère, par une classe de chaque niveau : un CP, un CE1, un CE2, un CM1 et un CM2 mais au moment des répartitions, il s’avère que trente CP arrivent à l’école et que les futurs CE2 ne sont que seize, à cause du déménagement d’un certain nombre de familles, ce qui est chose courante de nos jours. 

Il y aura forcément de vives discussions au sein  de l’équipe enseignante entre les partisans des répartitions équitables, soit le même nombre d’élèves dans chaque classe, et  donc des cours doubles, et ceux qui privilégient les cours simples. 

 

Quelles sont les raisons qui peuvent justifier de tels choix ? 

Dans une classe  en cours simple,   les contenus d’enseignement seront les mêmes pour tous, ce qui évitera de fractionner le temps du maître en deux pour enseigner à deux niveaux différents. L’aide individuelle sera plus aisée à apporter et la gestion de l’hétérogénéité plus simple.

Dans un cours double, le maître doit répartir son temps entre les deux groupes  et sera donc moins présent pour aider les enfants qui ont besoin d’aide. Mais cela peut être très bénéfique pour certains élèves.

 

Imaginons que parmi ces futurs CP, il y a quelques surdoués. Quelle serait alors la meilleure solution pour eux ?

 

Les citations suivantes sont extraites de « Les enfants surdoués, comment les aider avec les Fleurs de Bach » Françoise Quencez

 

I La problématique du bruit

Dans les deux cas, dans la classe simple chargée ou dans le cours double où forcément un groupe travaillera en autonomie, le niveau sonore sera élevé et nous voilà face à l’une des problématiques des enfants surdoués : l’hypersensibilité aux bruits et la fatigue qui en découle.

A l’école, le silence est rare et ne dure guère que le temps des exercices systématiques... Puis les bavardages augmentent tout doucement et le brouhaha s’installe carrément dès qu’il y a un changement d’activité. Pour le petit surdoué, dont la sensibilité au bruit est extrême, cela devient vite une torture.

 

Il en était ainsi de Gabriel, geek avant l’âge qui recherchait le silence.

Dès que la maîtresse lui indiqua où était sa table, il s’installa et sortit ses affaires calmement en silence. Il détonnait au milieu des autres, qui, sauf quelques rares exceptions, parlaient à tue-tête. Il en fit d’ailleurs le commentaire dès qu’il en eut l’occasion.

  • Ils n’ont pas encore appris à se taire ? Tout ce bruit me donne mal à la tête.

En récréation, il restait à l’écart et très vite, il demanda s’il pouvait rester en classe, dans la salle d’ « à côté », et jouer avec les Legos ou faire des puzzles. 

En fin d’année, il en souffrait toujours : 

Toujours aussi critique envers ses camarades, il ne les côtoyait guère et passait ses récréations seul.

  • Ils parlent trop fort et, moi, cela résonne dans ma tête et cela mélange tout, se plaignait-il d’une voix feutrée. Et, puis, ils discutent de choses idiotes…

Quand le bruit augmentait dans la classe, Christophe, le casse-cou, quant à lui, n’hésitait pas à hurler :

« Mais, taisez-vous donc, bordel ! » tout en surveillant les bavards.

Hugues, si gentil et tellement en décalage, se bouchait les oreilles pour pouvoir se plonger dans la lecture et fuir ainsi le bruit constant généré par plus de vingt-cinq enfants de deux niveaux.

 

Cours simple chargé ou cours double, la problématique du bruit et du besoin d’isolement du surdoué ne pourrait être résolue qu’en prévoyant des salles de repli. 

On pourrait aussi rêver de classes à effectifs réduits….

 

Nota : Il est une Fleur parmi les Fleurs de Bach qui atténue cette hyper sensibilité au bruit : Mimulus. Elle aidera aussi les enfants trop sensibles aux reproches, ceux qui rougissent facilement et ceux qui ne peuvent affronter le regard des autres, ceux qui ont peur des araignées, du tonnerre…

 

II La problématique de l’ennui

Si au niveau du bruit, les deux solutions se valent, il n’en est pas ainsi au niveau de l’ennui. En effet, l’enfant surdoué comprend vite et n’a guère besoin des répétitions nécessaires aux autres enfants pour assimiler les nouvelles notions. Les exercices systématiques l’ennuient et s’il traîne dessus, c’est qu’il n’en voit pas l’intérêt. Refaire des lignes de « a » quand on sait le tracer n’est pas justifié pour lui qui a besoin de découvertes nouvelles constamment et qui ne s’implique dans un travail que si l’affectif s’en mêle ou qu’il suppose un défi pour lui.

Dans un cours simple, il devra s’accommoder des fiches en autonomie, de la bibliothèque de classe ou de dessin libre quand l’enseignant a prévu cette activité, ou traîner sur le travail, jouer avec sa règle, s’agiter dans la classe, bavarder ou saisir le moindre prétexte pour circuler entre les tables.

Tel Salvador :

«  Installé à côté d’autres élèves, à un îlot de tables, il s’était très vite rendu insupportable à ses compagnons car il faisait constamment rouler, par jeu, ses stylos vers le sol et s’agitait sans cesse pour tenter de les récupérer en faisant des acrobaties avec sa chaise. Incapable de rester assis, il traversait la classe toutes les deux minutes en sautillant pour questionner la maîtresse sur l’exercice en cours et, en passant, accrochait les  trousses ou les feuilles posées sur le rebord des pupitres […]

Pendant les premières semaines de classe, il s’appliqua à faire son écriture le mieux possible. Il traçait de belles lettres bien rondes mais se lassait très vite. La maîtresse que j’avais informée avait bien compris que beaucoup d’enfants surdoués ne supportent pas le travail routinier et elle avait vite décidé de raccourcir ses lignes de copie. Mais c’était toujours trop long pour lui qui n’aspirait qu’à « aller de l’autre côté » pour explorer toutes les activités proposées.

Elle opta finalement pour lui laisser un puzzle compliqué en cours sur la table adjacente à la sienne. Il fouillait des deux mains dans la boîte, à la recherche de la pièce manquante tout en écoutant d’une oreille la leçon du jour. Cela ne l’empêchait aucunement d’être au courant de tout ce qui se disait et pendant ce temps-là, il n’était pas, au grand soulagement de l’enseignante, en promenade dans la classe ! […] »

Dans un cours double, si l’enfant est dans le niveau le plus bas, il va tendre sans cesse l’oreille pour tenter d’appréhender ce qui est proposé aux « grands », ceux du cours supérieur et n’hésitera pas à essayer de répondre aux questions qui leur sont posées. Il se hâtera de faire son travail pour participer le plus possible aux leçons de l’autre niveau. Stimulé par cette possibilité, il sera moins sujet à l’ennui.

Tel un petit CE2, inscrit dans une classe de CE2/CM1, expert en calcul mental, maladroit en écriture, incapable d’expliquer comment il résolvait les problèmes, petit surdoué non reconnu, toujours à l’affut de nouveautés.  Attentif à ce que faisaient les CM1, il revivait dès que l’enseignante leur proposait du calcul rapide et n’était jamais plus heureux que quand il donnait les réponses avant eux et qu’il les entendait se plaindre :

  • On n’a jamais le temps de réfléchir !

Alors, faut-il privilégier les cours doubles pour les enfants surdoués ? Cela peut effectivement être une bonne solution pour limiter l’ennui, si tant est que l’enfant est dans le niveau le plus bas. Mais le problème se posera de nouveau s’il continue dans la même classe l’année suivante et se retrouve dans le niveau supérieur. Il n’y aura alors rien pour l’intéresser

Et les faire passer dans une classe supérieure ???

Nous en parlerons prochainement.

Nota : Fleurs de Bach : Pour aider l’enfant à ne pas se laisser déborder par l’ennui qui finit par se transformer en fatigue, on peut conseiller   Hornbeam et éventuellement Vervain si la contrainte est trop forte pour lui.

 

Voir aussi :

http://francoisequencez-fleursdebach.over-blog.com/2016/10/qu-est-ce-qui-cloche-a-l-ecole-pour-les-enfants-surdoues-1.html

http://francoisequencez-fleursdebach.over-blog.com/2016/07/les-enfants-surdoues-table-des-matieres.html

http://francoisequencez-fleursdebach.over-blog.com/2016/06/les-enfants-surdoues-et-les-fleurs-de-bach.html

 

 

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